Ilssavaient que ce monde-là serait hautement pathogène. Ils le savaient et ils s'y préparaient. Ils attendaient la pandémie et ils la voyaient venir. Quand elle survint, ils la saluèrent comme "une fenêtre d'opportunité". Pour les rentiers du numérique et de la Big Tech, ce fut une aubaine. Mais aussi pour les gouvernements qui mirent Lepréfixe 08 indique que ce numéro est dit "non -géographique". C'est un numéro qui possède une tarification particulière. Ce numéro est il une arnaque ? Aucune information n'a été partagée sur le 0862801853. Les arnaques téléphoniques. Soyez conscient de certaines des arnaques téléphoniques les plus courantes et découvrez ce que vous pouvez faire pour rester en Maisils ne répondent pas cela, parce qu’ils ne se connaissent pas eux-mêmes. Ils ne savent pas que ce n’est que la chasse, et non la prise qu’ils recherchent. [La danse : il faut bien penser où l’on mettra ses pieds. - Le gentilhomme croit sincèrement que la chasse est un plaisir grand et un plaisir royal; mais le piqueur n’est pas de ce sentiment-là.] Ils s’imaginent que, s Ecclésiaste11 5 Comme tu ne sais pas quel est le chemin du vent, ni comment se forment les os dans le ventre de la femme enceinte, tu ne connais pas non plus l'oeuvre de Dieu qui fait tout. 6 Dès le matin sème ta semence, et le soir ne laisse pas reposer ta main; car tu ne sais point ce qui réussira, ceci ou cela, ou si l'un et l'autre sont également bons. Résiliercontrat Canal+ non signé. Bonjour à tous ! Je souhaite résilier mon abonnement auprès de CANAL+ (février 2009), et je suis client Orange. Je viens de remettre la main sur mon contrat, dont ils n'ont jamais reçu l'exemplaire à retourner, ni l'autorisation de prélèvement liée au contrat. A savoir que la "souscription", à la A L. : Vous pouvez entrer dans tous les détails que vous voulez du moment que c'est vrai et que c'est vous qui le dites. Et non des définitions apprises par cœur, des concepts ou des dogmes que vous n'auriez pas compris vous-mêmes. Vous aurez peut-être l'impression de ne pas être à la hauteur, mais le Christ est venu précisément pour qu'il n'y ait plus de hauteur. Résolu Bonjour, j'ai un peut souci, j'ai trouvé un objet que je voulais acheter mais comme c'est ma première fois à utiliser leboncoin je ne savais pas trop comment ça fonctionnait, du coup j'ai appuyé sur le bouton "acheter" de la page, aie mis mes informations bancaires et aie été débité du montant du jeu (30 euros) en plus des 1,20 de la protection leboncoin Or que je n'ai pas Ence moment, je ne me sens pas prêt pour une relation sérieuse; Cette phrase a le mérite d’être claire, nette et précise. Non, il n’ira pas plus loin avec vous. Lecumul AAH et retraite est possible sous conditions depuis le 1er janvier 2017. Découvrez qui peut en bénéficier et le fonctionnement de ce cumul. En effet, seuls les bénéficiaires ayant un taux de handicap d'au moins 80% Detrès nombreux exemples de phrases traduites contenant "je ne savais pas que ce serait" – Dictionnaire anglais-français et moteur de recherche de traductions anglaises. 1vKf. Salutations de la lumière qui fait collectivement partie de votre propre être ! Pouvez-vous saluer la lumière d’un autre ? Pouvez-vous percevoir votre propre lumière lorsque vous regardez dans les yeux de plusieurs personnes ? En effet, vous le pouvez ! Le collectif est uni en une seule lumière qui a des facettes de brillance en chacun de vous ! Celui qui vous tient ne peut être divisé, mais il est exprimé en beauté à partir de l’essence du commencement. Vous êtes venus à ce moment du maintenant pour terminer, pour célébrer et recommencer dans des couleurs plus riches, dans la séquence divine et dans la magnificence de la vie telle que vous la connaissiez ! Vous êtes en train de devenir la vérité de votre origine, la joie d’être en vie et le don d’avancer dans la lumière sans perte ! Vous êtes arrivés sur la planète Terre pour transcender les paramètres qui définissent votre existence. Pour faire face à chaque adversité et essuyer vos larmes en vous souvenant, et en souriant ! Vous êtes venus pour approfondir votre connexion avec les aspects entrelacés de votre être qui donnent à votre vie expérience et profondeur, sachant que vous êtes tellement plus que vous ne pouvez l’imaginer. Vous êtes en train de découvrir votre vrai moi en soulevant des montagnes de débris jetés sur vous depuis des directions inconnues pour vous ! De ceux qui exercent un pouvoir sur vous avec de fausses lumières, de faux drapeaux, des guerres planifiées et des pandémies planifiées. Ne vous inquiétez jamais ! Car vous êtes la lumière ! Tu peux te plier mais tu ne te briseras jamais ! Tu es venu à ce rêve éveillé avec de nombreuses âmes afin de rejeter la vision consensuelle de la réalité qui t’a été imposée depuis ta naissance, et de remplacer cette compréhension par une transcendance totale. Tu es le premier à découvrir ton pouvoir et à retourner en majesté, pleinement éveillé, sans avoir à subir l’expérience de la mort ! En effet, le pouvoir des multivers applaudit vos efforts pour affronter l’Ascension avec grâce et joie ! Nous sommes avec vous pour le reste du rêve. Dans l’amour, nous vous rejoignons, maintenant invisibles aux yeux des humains. Soyez forts, gentils et toujours en alerte ! Soulever un autre, c’est se soulever soi-même ! Nous sommes unis dans la vérité ! Nous sommes le COLLECTIF PLEIADIEN ! Nous nous déplaçons et vivons dans le Créateur de toute lumière ! ELAKO Nous t’aimons tellement ! 382 Retrouvez-moi sur Odysee, Telegram et GETTR – Ce contenu ainsi que les informations et les opinions qui y sont exprimées sont ceux de leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement mon opinion. LACLOS LES LIAISONS DANGEREUSES LECTURES [Après avoir félicité Valmont de sa prudence dans ses manœuvres, la marquise doute d'abord que Mme de Tourvel puisse déjà lui succomber.] Mais la véritable école est de vous être laissé aller à écrire. Je vous défie à présent de prévoir où ceci peut vous mener. Par hasard, espérez-vous prouver à cette femme qu'elle doit se rendre ? Il me semble que ce ne peut être là qu'une vérité de sentiment, et non de démonstration; et que pour la faire recevoir, il s'agit d'attendrir et non de raisonner; mais à quoi vous servirait d'attendrir par lettres, puisque vous ne seriez pas là pour en profiter ? Quand vos belles phrases produiraient l'ivresse de l'amour, vous flattez-vous qu'elle soit assez longue pour que la réflexion n'ait pas le temps d'en empêcher l'aveu ? Songez donc à celui qu'il faut pour écrire une lettre, à celui qui se passe avant qu'on la remette; et voyez si surtout une femme à principes comme votre Dévote peut vouloir si longtemps ce qu'elle tâche de ne vouloir jamais. Cette marche peut réussir avec les enfants, qui, quand ils écrivent " je vous aime ", ne savent pas qu'ils disent " je me rends ". Mais la vertu raisonneuse de Madame de Tourvel me paraît fort bien connaître la valeur des termes. Aussi, malgré l'avantage que vous aviez pris sur elle dans votre conversation, elle vous bat dans sa lettre. Et puis, savez-vous ce qui arrive ? par cela seul qu'on dispute, on ne veut pas céder. A force de chercher de bonnes raisons, on en trouve; on les dit; et après on y tient, non pas tant parce qu'elles sont bonnes que pour ne pas se démentir. De plus, une remarque que je m'étonne que vous n'ayez pas faite, c'est qu'il n'y a rien de si difficile en amour que d'écrire ce qu'on ne sent pas. Je dis écrire d'une façon vraisemblable ce n'est pas qu'on ne se serve des mêmes mots; mais on ne les arrange pas de même, ou plutôt on les arrange, et cela suffit. Relisez votre lettre il y règne un ordre qui vous décèle à chaque phrase. Je veux croire que votre Présidente est assez peu formée pour ne s'en pas apercevoir mais qu'importe ? l'effet n'en est pas moins manqué. C'est le défaut des romans; l'auteur se bat les flancs pour s'échauffer, et le lecteur reste froid. Héloïse est le seul qu'on en puisse excepter; et malgré le talent de l'auteur, cette observation m'a toujours fait croire que le fonds en était vrai. Il n'en est pas de même en parlant. L'habitude de travailler son organe y donne de la sensibilité; la facilité des larmes y ajoute encore l'expression du désir se confond dans les yeux avec celle de la tendresse; enfin le discours moins suivi amène plus aisément cet air de trouble et de désordre, qui est la véritable éloquence de l'amour; et surtout la présence de l'objet aimé empêche la réflexion et nous fait désirer d'être vaincues. [...] De ..., ce 24 août 17** L'étude de cette lettre pourra mettre d'abord en valeur la nature pédagogique de la relation que Mme de Merteuil instaure entre elle et Valmont — les indices épistolaires sont caractérisés par un ton généralement injonctif les impératifs, les questions rhétoriques y foisonnent; les modalisateurs de la certitude accroissent encore cette impression la marquise s'exprime souvent par maximes et autres formes sentencieuses; — l'utilisation du présent de vérité générale et du pronom indéfini efface souvent la personne de l'expéditrice au profit d'une argumentation générale où domine l'argument d'autorité. Cette éducation prône la nécessité de la parole dans l'entreprise amoureuse et dénie à la lettre toute valeur stratégique. Cette conviction toute socratique qui condamne le caractère figé et artificiel de l'écrit ne peut manquer de surprendre dans un roman épistolaire où l'expéditrice elle-même use de toutes les ressources de la lettre. L'étude pourra ensuite mieux souligner en quoi ce passage donne, comme en abyme, une définition de la lettre qui vaut pour tout le roman — ce discours est constant chez la marquise elle pourra répondre de façon narquoise à une lettre d'amour que lui envoie Danceny et brocarder l'inefficacité de ses formules sentimentales et affectées lettre CXXI. La lettre favorise l'épanchement amoureux de l'expéditeur mais aussi la réflexion du destinataire comment séduire, alors que l'éloignement interdit le trouble et le désordre qui sont "la véritable éloquence de l'amour" ? — il est plus surprenant encore de voir la marquise condamner l'usage amoureux de la lettre au nom de la sincérité. Les reproches qu'elle adresse à Valmont sont en effet autant guidés par l'incapacité de celui-ci à dissimuler sa froideur rationnelle que par la conviction plus générale que l'amour est "une vérité de sentiment, non de démonstration". C'est dire que la lettre, parce qu'elle exige du temps et n'instaure que des rapports débarrassés de la présence physique, favorise l'exercice de l'intelligence et la manipulation calculatrice. C'est à ce titre que la marquise en use, et le roman lui-même donne le pas à ce type d'échanges les seules lettres réellement sentimentales sont ridicules ou trahissent un délire qui les prive de destinataire ainsi de la lettre CLXI dictée par Mme de Tourvel à sa femme de chambre et non envoyée. [Mme de Merteuil vient d'évoquer ces femmes sensibles qui "ne craignent pas de confier des preuves de leur faiblesse à l'objet qui les cause."] Mais moi, qu'ai-je de commun avec ces femmes inconsidérées ? quand m'avez-vous vue m'écarter des règles que je me suis prescrites, et manquer à mes principes ? je dis mes principes, et je le dis à dessein car ils ne sont pas comme ceux des autres femmes, donnés au hasard, reçus sans examen et suivis par habitude, ils sont le fruit de mes profondes réflexions; je les ai créés, et je puis dire que je suis mon ouvrage. Entrée dans le monde dans le temps où, fille encore, j'étais vouée par état au silence et à l'inaction, j'ai su en profiter pour observer et réfléchir. Tandis qu'on me croyait étourdie ou distraite, écoutant peu à la vérité les discours qu'on s'empressait à me tenir, je recueillais avec soin ceux qu'on cherchait à me cacher. Cette utile curiosité, en servant à m'instruire, m'apprit encore à dissimuler forcée souvent de cacher les objets de mon attention aux yeux de ceux qui m'entouraient, j'essayai de guider les miens à mon gré; j'obtins dès lors de prendre à volonté ce regard distrait que vous avez loué si souvent. Encouragée par ce premier succès, je tâchai de régler de même les divers mouvements de ma figure. Ressentais-je quelque chagrin, je m'étudiais à prendre l'air de la sérénité, même celui de la joie; j'ai porté le zèle jusqu'à me causer des douleurs volontaires, pour chercher pendant ce temps l'expression du plaisir. Je me suis travaillée avec le même soin et plus de peine, pour réprimer les symptômes d'une joie inattendue. C'est ainsi que j'ai su prendre sur ma physionomie cette puissance dont je vous ai vu quelquefois si étonné. J'étais bien jeune encore, et presque sans intérêt mais je n'avais à moi que ma pensée, et je m'indignais qu'on pût me la ravir ou me la surprendre contre ma volonté. Munie de ces premières armes, j'en essayai l'usage non contente de ne plus me laisser pénétrer, je m'amusais à me montrer sous des formes différentes; sûre de mes gestes, j'observais mes discours; je réglai les uns et les autres, suivant les circonstances, ou même seulement suivant mes fantaisies dès ce moment, ma façon de penser fut pour moi seule, et je ne montrai plus que celle qu'il m'était utile de laisser voir. Ce travail sur moi-même avait fixé mon attention sur l'expression des figures et le caractère des physionomies; et j'y gagnai ce coup d'œil pénétrant, auquel l'expérience m'a pourtant appris à ne pas me fier entièrement; mais qui, en tout, m'a rarement trompée. Je n'avais pas quinze ans, je possédais déjà les talents auxquels la plus grande partie de nos politiques doivent leur réputation, et je ne me trouvais encore qu'aux premiers éléments de la science que je voulais acquérir. [...] De ..., ce 20 septembre 17** L'étude repérera d'abord l'exposé d'une véritable science de l'hypocrisie — ce que le personnage confie ici à Valmont concerne une véritable discipline, manifeste dans le champ lexical de l'étude et de l'effort qui organise tout le passage "règles, principes, réflexions, ouvrage, réfléchir, tâchais, travaillée, travail, science"... Au rebours d'une éducation sentimentale, il s'agit ici de l'apprentissage du paraître et de l'hypocrisie. — les termes du regard et de l'apparence sont pour cela dominants "attention, yeux, regard, air, physionomie, expression, observais, coup d'œil"... Ces propos de la marquise se comprennent mieux en effet par rapport à une société mondaine où les individus sont toujours en représentation et donc susceptibles de livrer aux autres des témoignages de faiblesse. Il s'agit ainsi d'apprendre à mentir pour satisfaire à son orgueil et à son exigence de liberté. Ce souci est particulièrement décuplé chez Mme de Merteuil, qui n'imagine la vie sociale qu'en termes de lutte. Mais il s'agit dans tous les cas d'une lutte intellectuelle où les victoires sont savourées en silence. La duplicité, présentée ici comme un art de vivre, vient enrichir les jugements sommaires ou platement moralisateurs que pourrait inspirer le personnage. Héroïne de la volonté, Mme de Merteuil tire sa grandeur des masques qu'elle oppose cyniquement à la comédie mondaine où le regard de l'autre est une menace constante d'aliénation. Sadien, le personnage est aussi sartrien dans la construction hautaine de sa liberté. L'étude pourra ensuite analyser le "culte du moi" revendiqué par cette lettre fondamentale — on repère des traces manifestes d'orgueil dans l'opposition constante entre le "je" parfois rehaussé du "moi seule" ou du "moi-même" et le groupe social, significativement désigné ici par les indéfinis "on", "les uns, les autres"; — cet orgueil est sensible aussi dans le mépris pour les autres, et particulièrement pour les femmes sensibles ou faibles, ce qui révèle la part essentielle qu'occupe la revendication féministe - et peut-être quelque expérience humiliante - dans l'exposé de la marquise; — "je suis mon ouvrage" la phrase célèbre oppose la liberté humaine à tous les déterminismes, divins et sociaux. La lettre porte souvent trace d'une sorte d'ascèse, véritablement stoïque, dans la patiente conquête d'une maîtrise parfaite de son image "j'ai porté le zèle jusqu'à me causer des douleurs volontaires". Mais cet exercice reste guidé par la jouissance de n'obéir plus qu'à ses propres valeurs. La lettre accuse ce double registre de joie "sérénité, joie, plaisir, je m'amusais, fantaisies" et de souffrance "chagrins, douleurs, peine".... La place de cette lettre n'est donc pas indifférente au beau milieu du roman, elle vient enrichir les perspectives et les attentes. Mme de Merteuil s'y pose en souveraine appelée à ordonner selon sa volonté les relations des autres personnages. Elle incarne aussi devant Valmont, dont les stratégies sont essentiellement guidées par la sensualité, la hauteur glacée d'une cérébralité impitoyable. [Séduite dans la nuit par Valmont, Cécile confie son désarroi le lendemain à Mme de Merteuil.] Ah ! mon Dieu, Madame, que je suis affligée ! que je suis malheureuse ! Qui me consolera dans mes peines ? qui me conseillera dans l'embarras où je me trouve ? Ce M. de Valmont... et Danceny ! non, l'idée de Danceny me met au désespoir... Comment vous raconter ? comment vous dire ?... Je ne sais comment faire. Cependant mon cœur est plein... Il faut que je parle à quelqu'un, et vous êtes la seule à qui je puisse, à qui j'ose me confier. Vous avez tant de bonté pour moi! Mais n'en ayez pas dans ce moment-ci; je n'en suis pas digne que vous dirai-je ? je ne le désire point. Tout le monde ici m'a témoigné de l'intérêt aujourd'hui... ils ont tous augmenté ma peine. Je sentais tant que je ne le méritais pas ! Grondez-moi au contraire; grondez-moi bien, car je suis bien coupable mais après, sauvez-moi; si vous n'avez pas la bonté de me conseiller, je mourrai de chagrin. Apprenez donc... ma main tremble, comme vous voyez, je ne peux presque pas écrire, je me sens le visage tout en feu... Ah ! c'est bien le rouge de la honte. Hé bien ! je la souffrirai; ce sera la première punition de ma faute. Oui, je vous dirai tout. Vous saurez donc que M. de Valmont, qui m'a remis jusqu'ici les lettres de M. Danceny, a trouvé tout d'un coup que c'était trop difficile; il a voulu avoir une clef de ma chambre. Je puis bien vous assurer que je ne voulais pas; mais il a été en écrire à Danceny, et Danceny l'a voulu aussi; et moi, ça me fait tant de peine quand je lui refuse quelque chose, surtout depuis mon absence qui le rend si malheureux, que j'ai fini par y consentir. Je ne prévoyais pas le malheur qui en arriverait. Hier, M. de Valmont s'est servi de cette clef pour venir dans ma chambre, comme j'étais endormie; je m'y attendais si peu, qu'il m'a fait bien peur en me réveillant; mais comme il m'a parlé tout de suite, je l'ai reconnu, et je n'ai pas crié; et puis l'idée m'est venue d'abord qu'il venait peut-être m'apporter une lettre de Danceny. C'en était bien loin. Un petit moment après, il a voulu m'embrasser; et pendant que je me défendais, comme c'est naturel, il a si bien fait, que je n'aurais pas voulu pour toute chose au monde... mais, lui voulait un baiser auparavant. Il a bien fallu, car comment faire ? d'autant que j'avais essayé d'appeler, mais outre que je n'ai pas pu, il a bien su me dire que, s'il venait quelqu'un, il saurait bien rejeter toute la faute sur moi; et, en effet, c'était bien facile, à cause de cette clef. Ensuite il ne s'est pas retiré davantage. Il en a voulu un second; et celui-là, je ne savais pas ce qui en était, mais il m'a toute troublée; et après, c'était encore pis qu'auparavant. Oh ! par exemple, c'est bien mal ça. Enfin après... , vous m'exempterez bien de dire le reste; mais je suis malheureuse autant qu'on puisse l'être. [...] Du Château de ..., ce 1er octobre 17**. L'étude pourra d'abord analyser dans les formes de la lettre tous les signes de la faiblesse — l'écriture de Cécile "le petit radotage" dont parle Valmont dans la lettre CXV correspond tout à fait ici à l'analyse que Mme de Merteuil lui adressait dans la lettre CV Vous écrivez toujours comme un enfant. Je vois bien d'où cela vient; c'est que vous dites tout ce que vous pensez et rien de ce que vous ne pensez pas. Cette lettre révèle en effet cette faiblesse impardonnable qui consiste à confier son désarroi les nombreuses exclamations, les soupirs, les hésitations comme l'abus des points de suspension en témoignent. — l'autre signe de faiblesse est dans la tension excessive du style vers la destinataire les nombreuses injonctions rendent plus pressante la demande de conseils et marquent l'abandon total que Cécile fait de son sort à celle qu'elle a l'imprudence de choisir comme confidente. C'est pour ces raisons-là que le lecteur n'a jamais l'occasion de s'émouvoir de ses plaintes. Bien au contraire, les expressions hyperboliques ou niaises renforcent ce même mépris que Mme de Merteuil a manifesté à l'égard de la jeune fille dans la lettre CVI Je ne connais rien de si plat que cette facilité de bêtise qui se rend sans savoir ni comment ni pourquoi, uniquement parce qu'on l'attaque et qu'elle ne sait pas résister. L'étude précisera ensuite comment le lecteur est rendu complice, ce qui constitue le vrai scandale — pour ces raisons, le jeu des points de vue fait du lecteur un complice de Mme de Merteuil. Il ne peut que savourer en effet comme elle les expressions par lesquelles Cécile manifeste sa confiance à la marquise "vous êtes la seule à qui je puisse, à qui j'ose me confier. Vous avez tant de bonté pour moi"! — le lecteur ne peut non plus rester insensible au caractère érotique du passage, qui lui fait désirer connaître la suite au lieu de s'émouvoir de cette détresse si niaisement étalée! Les effets dilatoires points de suspension, exclamations n'ont pour effet que de retarder le récit et d'aviver davantage cette curiosité légitime avec laquelle Cécile joue peut-être inconsciemment. — le lecteur enfin s'avise vite que derrière le désarroi de Cécile se cache une sensualité qui ne demande qu'à s'épanouir. Cécile n'est retenue encore que par des scrupules moraux de convention "Oh! par exemple, c'est bien mal ça!", mais sa lettre trahit un abandon précoce au plaisir qui est la raison essentielle de son trouble. Mme de Merteuil saura le repérer dans le lettre CV Allons, un peu de bonne foi. Là ce trouble [...], était-ce bien la honte qui le causait ? ou si c'était le plaisir ? Ainsi cette lettre marque toute l'ambiguïté morale du roman. Comme dans le Dom Juan de Molière, le lecteur n'a décidément pas envie de se mettre du côté d'une vertu si hypocritement représentée. A l'inverse, le libertin se pare de toutes les séductions de l'intelligence. Là est peut-être en effet le vrai scandale du roman qui nous invite à mépriser l'innocence Cécile est, dira Mme de Merteuil, de ces femmes qui ne sont absolument que des machines à plaisir, et Baudelaire ira plus loin encore en la jugeant tout près de l'ordure originelle » Projet d'étude de 1856. Un article récent du quotidien français Le Monde parle d’une étude aux conclusions impressionnantes ». À sa lecture, il y a de quoi être inquiet puisque cela semble en effet très sérieux. Signée par des chercheurs rattachés à l’École de santé publique d’une université prestigieuse, Harvard, cette étude s’appuie sur un grand nombre de données 146 000 personnes ont été suivies pendant 20 ans. Elle a été publiée en janvier dernier dans une revue savante plutôt bien cotée. Et elle met en doute l’un des principes nutritionnels généralement admis il faut manger beaucoup de fruits et légumes pour être en bonne santé. Après avoir analysé leurs données, les chercheurs affirment avoir constaté que consommer chaque jour quatre portions de fruits et légumes reconnus comme étant rarement contaminés par des pesticides, comme les oranges ou le brocoli, faisait baisser le risque de mortalité de 36 % par rapport à n’en manger qu’une seule portion. À l’inverse, consommer la même quantité de fruits et légumes contenant plus souvent des résidus de pesticides, comme les épinards ou la laitue, ne diminuait pas le risque de mortalité par rapport à n’en manger qu’une seule portion. Ils en déduisent que les résidus de pesticides pourraient annuler le bénéfice de la consommation de fruits et légumes. Il n’en fallait pas plus pour que l’article du Monde soit relayé largement et sans nuance. Or, quand on regarde la méthodologie de l’étude citée, ses résultats et les interprétations que les chercheurs en font, force est de constater que leurs conclusions ressemblent bien plus à un plaidoyer contre les pesticides qu’à une analyse rigoureuse et objective. Voici pourquoi vous devriez continuer à manger vos 5 à 10 portions de fruits et légumes par jour, que ceux-ci soient bios ou pas. Des éléments rassurants Les bénéfices d’une consommation élevée de fruits et légumes ont été largement et solidement documentés par des études, comme celle-ci et celle-là. Une méta-analyse de 2017 a par exemple conclu à un lien direct entre le nombre de portions ingérées et la diminution du risque de cancers, de maladies cardiovasculaires et de mortalité de toutes causes. L’an dernier, nous avions rapporté les résultats d’une revue exhaustive de la littérature scientifique menée par des chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale INSERM, en France, qui ont compilé 5 300 études sur les risques des pesticides pour la santé selon la manière dont différents groupes de la population y sont exposés. Dans certains cas, les pesticides représentent un danger bien réel, par exemple pour les agriculteurs qui en manipulent de grandes quantités leur vie durant. Mais pour ce qui est des effets sur la santé des résidus de pesticides absorbés par l’alimentation, la compilation des études ne permet pas de conclure à un risque accru de maladies. Plusieurs travaux ont d’ailleurs déjà montré assez clairement que les résidus présents sur les fruits et légumes n’augmentent pas le risque de cancer, et ce, même si plusieurs pesticides sont cancérigènes à forte dose. Les chercheurs de Harvard en sont eux-mêmes arrivés à cette conclusion en analysant les risques de cancer, et non de mortalité de toutes causes, dans les trois cohortes qu’ils ont suivies, ce qu’ils ont détaillé dans une étude publiée en novembre 2021. Avec son équipe, le toxicologue à l’INSPQ Mathieu Valcke a quant à lui estimé, dans une étude sur ce sujet parue en 2017, que pour 100 cancers prévenus par la consommation de fruits et légumes, un seul pouvait théoriquement être provoqué par les résidus de pesticides sur ces aliments. Vous voulez diminuer vos risques de cancer ? Manger beaucoup de fruits et légumes a toutes les chances d’être très bénéfique ! Comment réduire les risques ? Selon Mathieu Valcke, le meilleur moyen de se prémunir contre la nocivité des résidus de pesticides sur les fruits et légumes consiste à varier ceux que l’on consomme. De cette manière, si un produit présente vraiment un risque élevé, son effet sera bien moindre que si vous en mangez tous les jours », ajoute le toxicologue. Comme plusieurs autres chercheurs, Mathieu Valcke incite à se méfier des classifications telles que celle de l’Environmental Working Group EWG américain avec sa Dirty Dozen, qui appelle les citoyens à éviter certains fruits et légumes. Cette liste ne tient en effet pas compte des concentrations réelles de résidus de pesticides sur ces aliments ni du type de pesticides ; elle se préoccupe seulement du nombre de pesticides différents détectés sur un aliment et de la fréquence à laquelle les analyses décèlent au moins un résidu détectable. Selon cette classification, un fruit ayant des traces infimes de deux résidus pourrait être considéré comme plus dangereux qu’un autre contenant une dose massive d’un seul pesticide. Dans sa méthodologie, le EWG indique d’ailleurs que sa classification ne nous renseigne pas sur le niveau de risque. Se priver de fraises ou de pommes parce qu’elles pourraient être contaminées ? Non. Surtout qu’un simple rinçage à l’eau claire élimine la majeure partie des résidus. Faudrait-il manger bio ? Pas forcément. D’un point de vue de santé publique, on ne peut pas conseiller cette stratégie, parce que le prix plus élevé des aliments biologiques les rend beaucoup moins accessibles à une grande partie de la population », opine Mathieu Valcke. De toute façon, si le risque associé aux résidus de pesticides était important, on devrait aussi voir un effet bénéfique marqué de la consommation de produits biologiques, car il est bien établi que celle-ci diminue largement l’exposition, ajoute le spécialiste. Or, de manière générale, les études sur l’alimentation biologique montrent un bénéfice pour la santé qui est, au mieux, marginal. » Parmi les études qui ont trouvé un net avantage au bio, la plupart n’ont pas tenu compte du fait que les gros consommateurs d’aliments biologiques sont plus riches, qu’ils mangent mieux en général moins de viandes et plus de céréales complètes et qu’ils ont de meilleures habitudes de vie moins de tabagisme et plus d’activité physique, ce qui suffit amplement à réduire leur risque de maladies. Vous avez les moyens de manger bio ? Tant mieux, surtout que les pesticides ont de nombreux effets sur l’environnement. Mais même s’il faut continuer de bien étudier les risques que les résidus de pesticides pourraient poser pour la santé, et diminuer autant que possible le recours à ces produits pour protéger la nature et les travailleurs agricoles, renoncer aux fruits et légumes parce qu’ils ne sont pas bios serait vraiment une erreur. Une étude à prendre… avec un grain de sel L’étude qui a inspiré un article au journal Le Monde à la fin de mai 2022 avait été publiée quelques mois plus tôt, en janvier, dans Environment International. Les chercheurs se sont basés sur trois grandes enquêtes épidémiologiques qui suivent la santé d’infirmières et d’autres professionnels de la santé aux États-Unis depuis les années 1970. Ils ont retenu les données obtenues de 1999 à 2019 auprès de 146 000 personnes qui ont rempli, tous les quatre ans, un questionnaire sur leurs habitudes de consommation de 131 aliments, dont 27 fruits et légumes. En parallèle, ils ont récupéré des données du Département américain de l’agriculture sur la détection de pesticides résiduels sur les fruits et légumes, pour classer ceux-ci en trois groupes, selon la quantité de pesticides qui y a été retrouvée en moyenne. Puis ils ont croisé ces informations et regardé l’effet de la consommation d’un plus ou moins grand nombre de portions des différents fruits et légumes sur le taux de mortalité des participants. Ils en ont conclu que les résidus pourraient diminuer » le bénéfice de la consommation de fruits et légumes quant au risque de mortalité, et écrivent dans leur résumé qu’ils pourraient l’annihiler may offset ». L’idée de départ des chercheurs de Harvard est quand même intéressante, car personne n’avait encore abordé cette question avec une méthodologie de ce type », affirme Mathieu Valcke, toxicologue à l’INSPQ. Les résultats sont toutefois discutables, puisque l’étude comporte de multiples lacunes. D’abord, on sait que les questionnaires autorapportés sont peu fiables pour estimer les habitudes alimentaires. Or, aucune mesure des résidus de pesticides présents dans le sang ou l’urine des participants n’a été faite pour compenser cette lacune, ce qui limite la fiabilité des résultats. D’ailleurs, on ignore les quantités réelles de pesticides consommées par les participants, les chercheurs ayant distingué les aliments uniquement par rapport à la fréquence à laquelle ils contiennent des quantités décelables de pesticides, sans tenir compte de leur concentration. On ne sait rien non plus du reste de l’alimentation des participants — ni de la qualité ou de la quantité de ce qu’ils ont mangé, ni des traces de pesticides que cette autre nourriture pourrait aussi contenir. Les analyses statistiques tendent également à exagérer les différences », estime Mathieu Valcke. Ici, en outre, les chercheurs ont mis de côté les études déjà réalisées sur le même sujet qui montraient plutôt un faible effet des résidus de pesticides présents sur les fruits et légumes. Leurs conclusions sont imprudentes compte tenu des nombreuses limites de l’étude, et le résumé qu’ils en font est irresponsable. »

ce que je ne savais pas et vous non plus